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lundi 20 juin 2011

Le 1er mai 2011, à force de travailler, de la réfléchir, la forme poétique devient instinctive pulsionnelle : ce qui apparaît donné, ou spontané, est une mise en branle de l’intelligence instinctive pulsionnelle; à laquelle le poète veut donner forme (inscrite) sur la page ou sur l’écran, ou dans l’instant-performance, profondément ; qu’on fête le travail !

Le 2 mai 2011, (re)lecture dans le train de Nietzsche (Humain, trop humain) et lecture de Marc Cholodenko (Le Roi des fées), lectures, comme toujours, intéressées pour alimenter carnets & chantiers. À gauche, un homme dort et ronfle, en face, un homme et une femme (collègues de travail visiblement) se rendent à Hanoï (: provoquer le hasard ; regarder s’il y a de l’aliment poétique ; ou dans le défilé du paysage ; non, rien) ; or que dans les deux livres : oui + oui + oui…sources inépuisables de vie, beautés du déclenchement laborieux. La vie de l’esprit fait signe dans les livres, et « j’ai pas d’inspiration », dit une petite fille, qui essaie de dessiner, à sa mère, en lui tendant son dessin. À 20, il faut fixer à 20 le nombre de poèmes en bloc qui occuperont l’espace de cestuy livre. L’événement principal de la journée est la mort de Ben Laden, tué par un raid américain ; la décision, arrêt du travail à 20 poèmes, ne repose sur aucune justification subjective et sur aucune donnée personnelle, objective non plus, seul chaut l’arbitraire du chiffre rond, de même la perspective du livre, une projection en avant mêlant les données suivantes qui auront influé toutefois sur la décision du rond chiffre :

épaisseur prévue du livre à venir
+ durée de la résidence
+ possibilités de la concentration dans la durée
+ rythme du livre (prose de journal/poèmes en bloc)
+ anti-p(r)op(h)étisme
+ pensée du livre comme narration
+ maîtrise de l’effroi
+ nécessité de prévoir
+ nécessité de s’interposer contre le hasard

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