Nombre total de pages vues

vendredi 6 mai 2011

Le 14 avril 2011, marcher, ores, pour aller à la rencontre de pensées, du moins les soulever du fond du corps mal-conscient et paresseux ; la marche atténue la violence intérieure, laquelle violence est en branle quand est décidé d’écrire le poème qui exigera violence pour l’aller chercher, en connaissance d’une hyper présence de la nécessité, mais vague et floue, informe, par conséquence insatisfaisante, alors aller pour trouver une pleine disposition de ses moyens ; la marche récupère le corps, l’éveille : cet état-ci est rêverie : la même qui doit être mise en activité lors de l’acte d’écrire, le corps se récupère, et en lui le matériau indistinct. Châtaigniers, pins, mistral et soleil, le poète, comme on l’appelle ici, met la rêverie en marche, écoute le territoire par les pieds, Les Baraques, Combier, les « Éoliens », col de Mont Reynaud, Rias, Lafaurie, Saint-Apollinaire-de-Rias, Jurus… en idéale et bienfaisante solitude quoiqu’un couple de Suisses perdu vînt, hélas, en briser la cadence et le charme et la bien-êtrance de l’instant en prolongement, le mistral souffle, n’est nullement « le souffle créateur dans les arts, littérature et mystique du Moyen Âge européen et proche oriental », la marche, ce 14 AVRIL, situe la présence au monde au carrefour des résistances au travail : « la véritable condition d’un véritable poète est ce qu’il y a de plus distinct de l’état de rêve » (Paul Valéry) Le poète n’est pas une



Le poète est verbiphage est bibliophage, dévore pour mieux porter avant ::: le sens de marcher ::: mettre la rêverie en marche-au-travail, activer le corps en tant que machinerie complexe, faite de détours et de labyrinthes et d’abîmes, de léthargie et de fuite et de mort ::: l’esprit est ce qui creuse dans son abstraction pour extraire du concret ::: le poème (fini, ajusté). En photographiant les œuvres de Martine Diersé




le poète se dit observant              le souffle traversant les sifflets, que                         l’idée d’écrire sous une dictée de quelque ORDRE que ce soit et surtout divin, assavoir éolien ou musaïque ou judéo-chrétien, rend la poésie inadmissible pour tous apeurés par le seul mot de poésie. Poème est cristallisation de langages, de langages que le poète accumule au fil et à mesure de son exploration sublunaire, langages en soi et hors soi, travaillant à leur captation afin de rendre concret un travail mal visible; le poème est concret. Le 13 avril, une initiation au logiciel audacity 1.3, pourra apporter des implications nouvelles du poète dans le langage, qui pourront, voire, évoluer ses recherches face à la dévoration anthropophagique dont il est consciemment victime, une victime qui en ralentit l'avancée, posant force résistance. Au retour de sa marche, il sera demandé au poète et en choeur :
    Et alors ?!
                       Et alors ?!
                                                         Et alors ?!
               Et alors ?!
                                  Et alors ?!
                                                         Et alors ?!
                                                                                                  Et alors ?!
                                    Et alors ?!

               Et alors ?!


INSPIRÉ ???

(Étant non entendu que : bien non inspiré ???)



Il n'est rien de plus attractif que l'absence d'inspiration, qui laisse la possibilité au poète de s'exprimer au nom de personne d'autre ni de quoi que ce soit d'autre que soi, personnellement mis au travail non pas dégradant mais en recherche de richesse sur un terrain en friche et constructible.

1 commentaire:

  1. Si ça relève pas des transports (individuels ou collectifs), alors je ne m'y connais pas en transports! Bien le blog, intéressante et pourvoyeuse de curiosité la démarche, non pas du marcheur, quoi que, mais du cheminement de la réflexion.F. Biger

    RépondreSupprimer