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mercredi 23 novembre 2011

Le 11 juillet 2011, au final, ayant trop à louer du gigantisme de la prose, le poète ramasse le « trop » en peu, animé de l’intention que le peu soit chargé du trop, animé de réactiver le less is more qui n’est pas dans ses sollicitations d’usage ; le poème eût dû contenir :

$ L’impériale étymologie du mot « prose » (son étymon datant du latin impérial – qui couvre les Ier et IIe siècles après J.C., période marquée par des écrivains tels Tacite, Sénèque et Pline le Jeune, elle prolonge le purisme du latin classique, avec des tournures plus recherchées et plus affectées, et renouvelle le lexique profondément grâce à l’apparition d’une littérature scientifique, on vit alors apparaître des néologismes latins ou des mots puisés dans la source grecque –, et que le poète eût aimé utiliser dans une acception courante (: « supérieur par sa qualité, son importance, sa taille… »)

$ La définition d’origine de prosa : « forme de discours qui n’est pas régi par les lois de la versification » + un léger soulignement critique pour faire entendre une considération personnelle de quoi la prose est d’élaboration libre, non contrainte et soumise par et à des lois + des allusions à l’adjectif dont prosa est la substantivation, comme prosus, « qui va en ligne droite », dans prosa oratio, « discours droit ».

$ Quelques idées qui favorisent le goût du poète pour le poème par la prose comme :

@ le retour à la ligne comme progression régulière qui ne se précipite pas vers le bas de la page, et résiste à la chute, au contraire du poème en vers qui tombe vers le bas, de la page.

@ le vers contemporain n’est que prose au cours coupé, prose bestournée.

@ malléabilité de la prose.

@ attraction de l’avant : la pensée est en avant, et la prose la poursuit, et provoque une énergie constante.

@ allusions à des écrivains et à quelques-uns de leurs écrits, à Jean Tortel, Progressions en vue de (« Les livres sont ailleurs. Mais les fragments ou minutes interrogatives, hasards ou tentatives resteront là, accumulés comme des souvenirs. Peut-être aussi comme les indices d’une certaine progression, qui ne fut pas obsessionnelle mais qui reste dans ses propres ratures, revendicatrices. De l’un à l’autre des projets d’écriture, ou de leurs mystérieux échecs, elle devrait, très simplement, apparaître »), un livre éclairant dont le poète s’est inspiré ici, en accord, et en désaccord (« Accompagner le poème d’un commentaire ? Ce serait l’enrober dans ce dernier et sans doute le faire absorber par lui. Le lecteur, d’ailleurs, n’a que faire des origines d’une parole ! »)… Pourtant la question demeure, régulièrement posée : MAIS D’OÚ VOUS VIENT VOTRE INSPIRATION ? ; allusion à Rimbaud : « La Poésie ne rythmera plus l’action, elle sera en avant », allusion à Baudelaire et au qualificatif donné à ses « poëmes en prose » : « petits ». Mais devant la multiplication des allusions venant à l’esprit quant au vieux débat poésie (i.e. en vers)/prose, le poète s’est senti absorbé, si ce n’est englouti, par l’immensité de la tâche, et s’est obligé à renoncer. (Renoncer est parfois agréable, car cela soulage d’un auto-poids.)
9 Mais… « prose » est conduite en ligne droite jusqu’au retour en bout de ligne dont la longueur sera plus ou moins arbitrairement choisie, un allant progressif en vue de, car la pensée est en avant ; « prose » est souplesse tendue, ne tombe pas verticalement vers le bas de la page, est, de fait, faite par chacun et par tous, aussidoncques, « prose » c’est la vie.




DE LA PROSE

Du haut de son impériale naissance, prose recouvre la légende des siècles, des hommes et du vers —








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